Le Labo des histoires a demandé à l’association Bloom de faire part de la situation alarmante des océans à des jeunes issus du réseau des écoles de la seconde chance. En octobre dernier, les élèves âgés de 16 à 25 ans, dans le cadre d’un atelier d’écriture, ont été invités à penser à des solutions visant à protéger les écosystèmes marins. Reportage.

L’association Bloom se mobilise pour les océans, lutte contre la surpêche à l’œuvre dans les eaux internationales. Les populations de poissons sont menacées, les ressources marines s’amenuisent à vitesse grand V.

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Via des pratiques destructrices, comme la pêche électrique (interdites en Europe depuis 2021), les industries saccagent les océans, les immenses navires raclent notamment les sols afin de prélever toujours plus de poissons. En particulier des espèces de thons qu’on consomme à outrance chaque semaine. « 43 % des stocks de poissons sont surexploités dans l’Atlantique Nord-Est et 83 % en Méditerranée », indique Bloom sur son site.

Solutions pour l’avenir de l’océan

L’association fondée par Claire Nouvian part souvent à la rencontre des publics pour leur parler de l’état de l’océan. Typiquement les plus jeunes. En octobre dernier, le Labo des histoires, une association visant à démocratiser la pratique de l’écriture chez les jeunes, a demandé à des membres de Bloom d’échanger avec des groupes du réseau des écoles de la seconde chance de Seine-Saint-Denis et de Paris.

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Lors du festival Pariscience, à Paris, Claire Sergent, chargée de mobilisation des pêcheurs à Bloom, et Léna Fréjaville, coordinatrice de projets sur la transition des pêches, ont invité les 16-25 ans à s’interroger sur l’avenir de l’océan. Comment inverser la tendance ? Comment protéger les populations aquatiques et les écosystèmes marins ?

Léna Fréjaville nous précise ce qu’elle a voulu apporter à ces jeunes, comment elle a voulu les sensibiliser. L’occasion d’expliquer comment Bloom se mobilise pour défendre les océans.

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Des jeunes éloignés des pratiques d’écriture

Les jeunes ont eu à réfléchir à des solutions concrètes visant à protéger l’océan au cours d’un atelier d’écriture, orchestré par le Labo des histoires, comme nous le raconte Margaux Nemmouchi, directrice de l’action culturelle de la structure. Elle revient à notre micro sur l’origine de ce projet éducatif visant à « mobiliser, comme elle dit, des jeunes éloignés des pratiques d’écriture et des débats publics« . Il faut qu’ils puissent « prendre position » sur la thématique de l’océan. Des journalistes, des auteurs ou encore des scénaristes les accompagnent pour les aider à « formuler leurs idées » et à « reprendre confiance » en eux.

Qu’en ont pensé les jeunes, de cet atelier de sensibilisation et de ces échanges avec Bloom ? On en a interrogé un qui raconte avoir beaucoup appris au cours de la matinée. « C’est tout nouveau pour moi », glisse Bandjougou en sortant, ravi.

Bandjougou fait partie de l’École de la seconde chance en Seine-Saint-Denis, il a notamment été suivi par Vincent Defrace. Le formateur en numérique veut aider et rester « à côté » de tous ces jeunes, « souvent cassés par le système scolaire ».

William Buzy et Philippe Lesaffre