Vous lisez un extrait du Zéphyr n°20. Le Zéphyr est un média indépendant consacré à la protection du vivant, financé par ses lecteurs et lectrices. Découvrez le sommaire par ici, puis commandez l’opus. Vous pouvez aussi vous abonner. Bonne lecture !

De manière générale, on parle peu du changement climatique dans les médias. Mais c’est pire pour la disparition de la faune sauvage. En tout cas dans les programmes d’information des chaînes de télévision et de radios mainstream, comme l’a relevé, à la fin de l’automne dernier, l’Observatoire des médias sur l’écologie, cofondé par l’association Quota Climat et d’autres acteurs.

Depuis plusieurs années, Le Zéphyr s’y emploie, au côté d’autres publications indépendantes, à l’instar de La Salamandre, de La Relève et la peste, de Reporterre ou, encore, de La Corneille. Oui, nous pouvons nous reconnecter au vivant, changer nos comportements collectifs. Typiquement pour protéger nos immensités, et leurs habitants, petits et grands, nuisibles ou emblématiques, qu’on efface du paysage dans l’indifférence, disons-le.

les couvertures du Zéphyr

Les arbres menacés

Lors de la dernière COP Biodiversité (à Cali, en Colombie), moins médiatisée que celle sur le climat bien sûr, l’Union internationale pour la conservation de la nature a mis à jour sa liste rouge des espèces menacées. Pour la première fois, elle a intégré les végétaux au classement des espèces en difficulté. Façon d’alerter sur la pression anthropique forte.

Dans le détail, plus d’une essence sur trois est menacée d’extinction (38 %), notamment au Brésil, qui abrite de très nombreux arbres, mais aussi à Madagascar. Et tout ça, à cause de l’agriculture, en premier lieu (avant l’exploitation forestière). Il ne faut surtout pas l’oublier : abattre des zones entières d’arbres est une action qui a une répercussion désastreuse sur les populations animales dépendant des écosystèmes, des arbres.

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Cohabitation

Typiquement, si on touche à la forêt, on abîme l’habitat des lynx ou des ours bruns, des bêtes forestières de retour dans nos contrées après des décennies d’absence (à cause des activités humaines, naturellement). Du côté est de la France pour les félins, et dans les Pyrénées en ce qui concerne les plantigrades.

Ces mammifères, dans les territoires de montagnes, beaucoup les défendent, et œuvrent pour qu’on les laisse vivre, sans les chasser, sans les tuer, pour qu’on cohabite avec eux ! Les bêtes étaient là avant nous ! Les grandes comme les plus petites. Celles qui rampent sur le sol, se déplacent dans la terre, butinent de fleur en fleur et qu’on aime détester, parce que certaines trouvent refuge au sein de nos intérieurs et dans le jardin, les insectes, les gastéropodes ou les myriapodes. / Philippe Lesaffre