« Y a quoi sur Le Zéphyr ? » La question, on nous la pose souvent. Dans les cafés, dans la rue (si, si), dans le métro, au téléphone, avant une interview… À chaque fois, j’esquisse un sourire, prêt à dégainer mon speech.
En principe, je fais court – là, je vais déroger à la règle et faire un brin plus long. J’ai de la place, je m’étale.
Des anonymes…
Sur le site, on met en lumière ces femmes et ces hommes au parcours de vie atypique, incroyable, poignant, extraordinaire. Des citoyens qui réfléchissent, traquent (et trouvent) des solutions aux problèmes de société, des anonymes qui se cherchent une place, en contournant les obstacles sur leur route, des humains qu’on a zappés des caméras et à qui on tend un micro pour raconter leur (folle) histoire. Des personnes sans le sous et sans toit, ou encore des personnes en situation de handicap, que la société marginalise et qui se battent comme elles peuvent. En vrai, souvent, ce sont des citoyens victimes d’une injustice, ou qui se battent contre une inégalité…
…et des stars
Et sur la scène du média des aventures humaines, les inconnus côtoient les stars. Les footballeur.se.s, les musicien.ne.s, les scientifiques, les hommes et les femmes politiques envahissent la pelouse du Zéphyr. Vous les reconnaîtrez, et vous découvrirez des pans de leur personnalité méconnus. Ou vous comprendrez pourquoi ils ou elles ont agi d’une certaine manière à un certain moment. On apprécie les pas de côté, on sort du flux des dépêches, mais vous remarquerez néanmoins un écho à l’actualité, mentionné par nos héros et héroïnes.
Le Zéphyr # Wikipédia
Chez nous, pas de biographie à la Wikipédia. L’important, c’est que l’on sente, en lisant le portrait ou l’entretien, la personne, ses traits de caractère, sa psychologie, son histoire, ses forces, ses faiblesses, sa voix, son for intérieur, son combat. Pas de magie, pour y parvenir : coup de fil, métro, RER, vélo… On bouge pour mieux humer son vis-à-vis. But de l’opération : apprendre à connaître, puis retranscrire les échanges, au mieux, tout en restant humbles et honnêtes.
Chacun s’y emploie comme il l’entend. Le récit peut prendre n’importe quelle forme. La seule consigne que l’on (se) donne entre nous ? “Éclate-toi durant la rédaction.” Pour le reste, on s’interdit de contraindre ou d’imposer une méthode. Les récits s’écrivent tant à la première qu’à la troisième première personne du singulier. Chacun son style, chacun sa plume.
C’est bien, c’est beau, c’est long
Et c’est souvent long. Vous savez quand on aime, on ne compte pas… Et tant mieux. Car Google – première source de trafic chez nous* – aime le lonnnnng format. Comprendre : des papiers de 800 à 2 000 mots (Lisez le billet de notre master SEO).
Un score que l’on obtient easy : car, il en faut du signe pour décrire des scènes de vie, déchiffrer la personnalité du personnage, intégrer son univers. Autant d’éléments que l’on souhaite avoir dans nos portraits, ainsi que dans nos récits d’aventures du mag qui explore les passions.
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Mais ça ressemble à quoi, un article du Z ?
Tout se prépare durant l’intégration du contenu dans les arrières-cuisines du site, sur WordPress. Un copier-coller depuis Word ou Google Docs, et c’est tout ? Oh que non.
On commence par renseigner le titre. Pas trop court, pas trop long : juste de quoi vous faire saliver en y intégrant, ni vu ni connu, des mots-clés dont se goinfrent les robots de Google.
Puis le chapeau : le premier paragraphe en gras qui vous renseigne sur le thème de l’article et “vous donne l’essentiel de l’info au cas où vous voudriez partir de là plus tôt que prévu”, comme disait mon (premier) prof de presse écrite à l’école.
Mais, oui, on le sait, vous raffolez du Zéphyr, vous ne partez pas et vous vous apprêtez à croquer le portrait. Vous dégustez, scrollez lentement. Tombez sur la couverture de notre magazine (oui, oui on sort un magazine – comme si vous ne saviez pas… :)), mais également sur une vidéo ou une photo, ainsi que des intertitres. Ce sont des titres intermédiaires qui sont “là, pas pour faire beau, mais pour vous permettre de vous aérer avant de reprendre la lecture. Comme quand vous vous reposez sur une aire d’autoroute« , disait mon prof, le sourire aux lèvres.
Voilà, le portrait est lu. Et là, j’imite mon fromager, qui lâche un petit : “Avec ceci ?” Et, discrètement, je vous propose d’autres portraits toujours autant passionnants…
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Bonus : quels sont les articles les plus lus (au moment où l’on rédige ce billet), et pourquoi ? (mis à jour en juillet 2019)
Article 1 : Bienvenue chez les zèbres : l’étonnant quotidien d’une famille de surdoués
On a rencontré une famille de surdoués. Le papa HPI partage sa vie avec une maman non-HPI, et sa fille est zèbre également. Oubliez les reportages “putaclic” : là, le couple nous livre un témoignage poignant, incroyable, qui remet en cause beaucoup de nos images préconçues sur ces enfants qui, soi-disant, “lisent le dico à 14 ans”. Embarrassant !
Article 2 : Freddie Mercury : l’enfance d’un Parsi, bohémien d’Orient
A la sortie de Rhapsody Bohemian, on s’est intéressés à l’enfance peu connue de Freddie Mercury. En lisant ce papier sur le chanteur, on apprend comment la religion de ses parents l’ont influencée dans ses titres et son oeuvre musicale. Énorme !
Article 3 : Dans un Mali en guerre, Mamoudou s’accroche aux étoiles de l’OM
Le buzz… En quelques jours, ce papier a intégré le podium, synonyme de qualification à la Champions League de nos émotions ! Le témoignage de Mamoudou a scotché les supporters de l’OM : ce garçon est l’un des leurs, il adore le club phocéen, mais… ne l’a jamais vu jouer. Pire : il doit cacher cet amour fou, lui qui vit dans un Mali en guerre. Sidérant !
Article 4 : Julien, naturiste : « On a fait du nudisme un synonyme de sexualité »
L’un des tout premiers articles du Zéphyr : un témoignage d’un journaliste parisien qui nous parle de sa philosophie naturiste. Sans préjugé. Instructif !
Article 5 : Génocide arménien : les filles du calvaire de 1922
Le 5e meilleur papier est peut-être le témoignage le plus poignant : trois soeurs, victimes du génocide arménien, racontent leur dur exil vers la France. Nous sommes dans les années 20, et elles doivent quitter leurs parents (qu’elles ne reverront plus jamais). Émouvant ! /Philippe Lesaffre