Dans Le Zéphyr N°6, numéro consacré à la passion photo, on a donné la parole à des photographes, qui, depuis leur objectif, dressent le portrait d’un monde qui bouge, observent cette planète qui brûle. Voici l’édito.
Extrait du numéro dédié à la passion photo.
Nous ne sommes que des animaux. Voilà la vérité. Nous passons nos existences à courir après de vagues impressions, à chercher du regard une image familière, sans nous douter qu’elles se gravent dans notre cerveau reptilien dès les premiers instants de notre vie. Toute la puissance de la photo se trouve là, nichée au creux de nos esprits. Vous, lectrices et lecteurs, ami.e.s zéphyrien.ne.s de la première heure, ne dérogez pas à cette règle. Prenez un instant pour vous plonger dans vos souvenirs. Vous y trouverez forcément un cliché, une lumière particulière, comme surgie d’une toile d’Edward Hopper. Vous y retrouverez un souvenir, une vague impression.
Sans cliché, on vous dit
Pourtant, dans un monde où tout est image, rien ne l’est plus vraiment. Les figures et les contours, les aplats et les dégradés, tout se perd dans un patchwork teinté de nos habitudes de consommation.
A quoi sert encore de risquer sa vie pour informer par l’image ? De dresser le portrait du monde ? De rendre hommage ou de dénoncer ? De pointer, ici, l’anecdotique, et là, l’historique ? A quoi sert encore de faire de la photo ?
Sans jamais verser dans le cliché (même si ce jeu de mots l’est un peu…), la rédaction du Zéphyr tentera, dans ce numéro, de vous livrer quelques pistes de réflexion. Le tout, avec cette volonté farouche qui nous anime depuis les origines : celle de dresser le portrait de nos contemporains dans toute leur réalité.
Vous voulez découvrir le sommaire du prochain numéro, avant de vous en procurer un ? Le voici.