Au cours d’une journée de sensibilisation sur l’océan, organisée au sein de la ressourcerie de l’association de l’école de la transition écologique et solidaire (étés) à Saint-Ouen-sur-Seine en Seine-Saint-Denis, Le Zéphyr est allé à la rencontre de bénévoles qui se battent pour les océans.
Pour le quatrième et dernier épisode, Alexis Gits et Élise Lengaigne nous parlent de leurs missions au sein de l’association Wings of Ocean.
L’association Wings of the Ocean, appartenant au groupe SOS, vise à batailler contre la pollution plastique des mers. Elle organise régulièrement des opérations de nettoyage auxquels participent de 250 à 300 bénévoles chaque année. L’idée, c’est qu’ils ramassent les déchets et en profitent pour sensibiliser petits et grands. L’association cherche à échanger avec des publics très variés (par exemple, via le visionnage du documentaire Eco-Lanta, sur Youtube), ce qui permet de démontrer que chacun a « un pouvoir d’agir », glisse Alexis Gits, l’un des bénévoles que nous avons rencontrés à Saint-Ouen, en région parisienne, en janvier dernier.
Lire aussi l’épisode 1 : Ophélie, bénévole à Sea Shepherd France : « On arrive à avoir de l’impact quand on se mobilise ensemble »
« Il y a une profonde méconnaissance des sujets, poursuit-il. Le plastique, on ne sait pas à quel point c’est vicieux. La réalité est effrayante. La plupart des déchets présents dans l’océan, et dans la nature en général, viennent de l’industrie textile – via les machines à laver qui ne filtrent pas les micro-plastiques s’échappant des cycles de lavage – et automobile. Les pneus, au fur et à mesure de l’usage des véhicules, perdent du caoutchouc. »
« Parler des sujets qui fâchent »
« On produit toujours plus de plastique au quotidien, souligne Élise Lengaigne, également bénévole pour Wings of the Ocean. Résultat : le plastique, on en a partout dans le corps, puisqu’on en consomme sans arrêt. »
Ne ratez rien de l'actualité du Zéphyr
En amont de la conférence sur l’océan organisé en juin à Nice, son organisation a rejoint une coalition d’ONG de protection de l’environnement, comme Bloom afin de pouvoir peser davantage et d’inciter les pouvoirs publics à « agir plus vite » face au fléau de la pollution plastique. Selon Élise, « il est utile de se mobiliser pour réussir à se faire entendre en tant que citoyens ».
« Cela sert à quelque chose de rejoindre des associations, renchérit Alexis. Quand bien même on serait foutus, on n’a pas envie d’arrêter de se mobiliser pour parler des sujets qui fâchent, pour tenter de convaincre les entreprises à changer de pratiques, pour pousser les décideurs à faire évoluer les législations dans l’optique qu’elles aillent dans notre sens… » / Philippe Lesaffre
A Saint-Ouen, la ressourcerie Étés a ouvert ses portes
L’interview a été menée dans un ex-établissement scolaire en région parisienne, où s’est installée l’association de l’école de la transition écologique et solidaire (étés). En début d’année, elle a ouvert une ressourcerie et a invité un samedi de janvier de nombreuses associations à présenter leurs actions en faveur de la sauvegarde de l’océan.
Dans ce qui ressemble à un « tiers-lieu », d’autres journées spéciales seront organisées, que ce soit sur ce thème ou sur d’autres. Bientôt, on pourra venir réparer ses biens ou encore organiser une fête d’anniversaire pour ses enfants. Boris Voignier, coordinateur de l’étés, et Marine Sharaf, bénévole à l’origine de l’événement dédié à la mer (citée par Julie Guterman au début de son entretien), ont répondu à nos questions. / PL
Un reportage co-produit par Le Moment