Dix ans après la mort de l’écrivain canadien Farley Mowat (en 2014), l’éditeur Glénat a publié la version française de son livre Mort à la baleine, paru en version originale en 1972. L’ouvrage a été préfacé par le capitaine Paul Watson, qui explique avoir à l’époque adoré ce livre.
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C’est un joli roman visant à rendre hommage aux baleines de sa région. Farley Mowat, écrivain canadien et grand admirateur des cétacés, retrace son combat dans les années 60 pour un rorqual commun qui s’est retrouvé captif d’un étang séparé de la mer, au cœur de l’île de Terre-Neuve. Dans ce port de pêche de petite taille, il va se mobiliser pour pouvoir sauver ce majestueux mammifère marin, soumis à rude épreuve par un certain nombre de personnes insensibles. Certains vont même lui tirer dessus, comme si l’animal n’allait rien ressentir.
Le rorqual, animal qui souffre
Ce n’est évidemment pas le cas : très vite, le narrateur va comprendre que le rorqual souffre de ses blessures, sans compter qu’il aura à trouver une solution pour nourrir la bête.
Dans son récit, l’auteur raconte comment il parvient à s’approcher d’elle pour pouvoir l’observer, jour après jour. Malgré les menaces, malgré les hommes qui jouent avec le feu, il voit à quel point elle danse et se déplace avec grâce. Va-t-il pouvoir la sauver ? L’heure tourne, Farley, accompagnée de son épouse, doit agir vite. / Frédéric Emmerich
Note 9 septembre 2024 – Cette chronique a été rédigée pour Le Zéphyr n°18 quelques mois avant l’arrestation au Groenland de Paul Watson. Le fondateur de Sea Shepherd a signé la préface de la traduction française de Mort à la baleine (sorti en VO en 1972). Dans son texte, il raconte en quoi le combat de Farley Mowat pour un mammifère marin géant maltraité par de nombreux humains l’a véritablement fasciné. « Ses mots m’attristaient et me mettaient en colère quand il décrivait l’absence de pitié et la cruauté de ses propres voisins qui s’amusaient à torturer sadiquement une baleine sans défense. » Et plus loin, Watson dit que c’est « un des livres les plus perturbants » qu’il ait pu lire. Les deux hommes sont ensuite devenus proches. Farley Mowat est mort en 2014. / Philippe Lesaffre