BEST-OF – Le Zéphyr valorise souvent la culture. Et, en particulier, les images, celles qui nous entourent tous les jours. De nombreux photographes, souvent voyageurs, nous ont présenté leur travail, leur engagement. A quoi servent encore les photos ?

les couvertures du Zéphyr

Les photographes travaillent souvent par commande, pour les médias à leurs risques et périls (on pense au photoreporter de guerre Patrick Chauvel, dont voici le portrait, mais aussi à tous ses confrères et consœurs qui souffrent de la crise des médias). Or, parfois ces femmes et ces hommes lâchent prise.

En 2017, 31 femmes et hommes, notamment issus du collectif Tendance floue, ont pris leur appareil et sont allés sillonner les chemins de notre pays. Une marche photographique de Montreuil, en région parisienne, à Biarritz, et une ode à la liberté, puisque le hasard décidait de leur trajet. Un beau livre a retracé leur expérience unique, que Le Zéphyr s’est empressé de raconter, dans le numéro #8.

Sur la route

Jonk, s’il prépare dans le détail son itinéraire, tant en France qu’à l’autre bout de la planète, notamment dans les territoires de l’ancienne Union soviétique, tombe parfois sur des perles qu’il n’hésite jamais à capturer. Par exemple, tel ou tel mur en ruine où la nature, plus forte que tout, a repris ses droits après le départ des hommes.

L’idée aussi : immortaliser ce qu’il y a en face du trottoir, celles et ceux que l’on croise sans jamais échanger de mot, au hasard de notre route, peut-être ni vu ni connu, aussi vite que la lumière, à l’instar de Vivian Maier, la nounou photographe franco-américaine, dont l’œuvre a été découverte par hasard, après sa mort. Une reconnaissance tardive, mais bien réelle.

Parfois, tout se passe aisément, parfois la route est semée d’embûches, et il faut contourner les difficultés. Le 15 juillet 2016, dans les Pyrénées espagnoles, Yohan Terraza a bien failli y rester. Un geste maladroit, un geste en trop et tout s’est joué de peu. Mais il s’en est sorti, et il a pu nous raconter son expérience et continuer d’émerveiller avec ses images magnifiques. Son truc, notamment : les cimes sous le ciel étoilé, les montagnes que la photographe Aure Briand-Lyard aime également visiter, loin du bitume, loin des touristes, elle qui a aussi traversé, pour Le Zéphyr, un petit bout de terre du Nord européen, l’Islande.

Transmettre et sauvegarder les espèces menacées

Visiter, randonner, observer, ralentir, s’arrêter, repartir, et transmettre. Oui montrer aux plus jeunes et aux moins jeunes ce que nous offre la nature. Grégoire Trunet, ex-chasseur, a préféré l’appareil au fusil pour immortaliser les espèces qui nous entourent. Des images pour les protéger, les sauvegarder, et ne pas oublier.

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Valérie Gastine, la nature, elle l’observe pour mieux se ressourcer et pour témoigner de ses bienfaits, loin de la société de consommation.  On avait toqué à sa porte pour qu’elle nous montre comment naît une photo et nous présente son travail. Génial ! / Frédéric Emmerich

Extrait du Zéphyr n°6, pour finir, car, oui, l’image est partout : « Prenez un instant pour vous plonger dans vos souvenirs. Vous y trouverez forcément un cliché, une lumière particulière, comme surgie d’une toile d’Edward Hopper. Vous y retrouverez un souvenir, une vague impression. »