Lucien Chardon déménage à Paris avec une double idée derrière la tête : devenir écrivain, tout en sortant avec des filles. Tel est le synopsis de la fiction de Constance Fischbach, avec qui on a pris un café.

les couvertures du Zéphyr

Peux-tu d’abord te présenter ?

Constance Fischbach : Parisienne d’une trentaine d’années, j’ai été un peu prof, beaucoup serveuse, et, après une formation à Nanterre en « Master Pro Scénario et écritures audiovisuelles » et un stage en boîte de prod’, je suis devenue scénariste. Un tout petit premier film est sorti en juin 2015, Stand, un scénario de commande sur deux homosexuels dans la Russie d’aujourd’hui qui enquêtent sur les crimes de néo-nazis après avoir été témoins d’une agression. Un court-métrage est en développement à la société Le bout de prod’ sur un taxi mythomane et je collabore à divers projets à venir pour la télé.

Comment est né Lucien Chardon ?

Constance Fischbach : Lucien existe déjà depuis longtemps… Dans les Illusions perdues de Balzac ! Dans le roman, Lucien change de nom pour entrer dans le grand monde et se fait appeler « De Rubempré ». C’est un personnage que j’aime beaucoup, naïf et perdu, comme je l’étais à mon arrivée à Paris, avec plein de rêves de grandeur qui sont loin de s’être tous réalisés…

Je trouvais marrant que, pour le revival, du feuilleton, le héros soit une version moderne du Lucien de Balzac. L’écrivain est quand même l’ancêtre de la série télé avec ses feuilletons ! Quand j’ai dû développer un projet de série durant le master, Lucien est aussi le nom que j’ai donné au personnage principal et c’est en outre le nom de mon blog, « Fabrice et Lucien »… Il me poursuit !

Découvre le film co-écrit par Jonathan Taieb et Constance Fischbach

Quelle est la potion magique pour tenir en haleine les lecteurs ?

Constance Fischbach : Le cliff. Comme dans les séries télévisées, mettre un événement décisif à la fin de l’épisode, et dire : « À suivre… » TIN-NIN ! Comme ça, le lecteur a envie de lire la suite. Il est pris, même si parfois, dans l’épisode d’après, il ne se passe pas des choses si dingues que ça… C’est un tour de passe-passe qu’on ne réussit pas toujours malheureusement, et qui est parfois un peu tiré par les cheveux !

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Mais comment l’auteur peut-il y parvenir ?

Constance Fischbach : Il faut essayer de garder le meilleur pour la fin de l’épisode, que ce vers quoi on veut aller dans l’intrigue survienne seulement à la fin. Tout doit tendre vers ce but ultime : tenir en haleine ! Tout en essayant de rester subtil… Bref, c’est chaud. 😉

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