La rédactionAprès le week-end de mobilisation contre les méga-bassines dans les Deux-Sèvres, une question se pose, surtout en cette période d’intenses sècheresses et au moment où les nappes phréatiques sont au plus bas : comment partager la ressource en eau ? Voilà le thème de l’émission « C’est le moment » du 29 mars 2023.
Les journées sans pluie se sont multipliées au mois de février. Les spécialistes sonnent l’alerte. Le climat se réchauffe, l’eau manque, dans les nappes phréatiques, ce qui impacte aussi les cours d’eau et ainsi le monde du vivant, également. Notre société avait imaginé que la ressource en eau serait inépuisable. Ce n’est pas ou plus le cas, l’eau demeure de plus en plus aléatoire et indisponible. Ces sècheresses hivernales obligent le secteur à revoir ses pratiques.
Des retenues d’eau de substitution, souvent au milieu des champs, ont été construites. Des réserves géantes non pas alimentées par l’eau de pluie, mais par les nappes phréatiques en hiver. Ce qui permet du coup aux exploitants de s’en servir au printemps ou en été quand l’eau manque un peu plus traditionnellement.
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Des retenues d’eau contestées
Seulement, les projets qui se montent sont fortement contestés, notamment dans les Deux-Sèvres, car elles ne concernent qu’une partie des agriculteurs et aussi parce qu’elles tendent à impacter négativement le territoire, selon les spécialistes. Et l’eau conservé peut s’évaporer. Sans oublier la prolifération d’algues et de bactéries dans l’eau de la bassine. Autant de raisons qui ont poussé de très nombreuses personnes à se mobiliser. Notamment le week-end dernier à Sainte-Soline (le 25 et le 26 mars). Une manifestation qui a donné lieu à des affrontements importants avec les forces de l’ordre.
Voilà le thème de « C’est le moment », émission hebdomadaire d’actualité diffusée sur Aligre FM, Radio Campus Paris et Vivre FM. Elle est portée par le média collaboratif Le Moment (dont est membre Le Zéphyr).
Émission présentée par Benjamin Mathieu et Philippe Lesaffre (avec Emmanuel de Miscault, à la réalisation).
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Pour évoquer l’ensemble de ces sujets, nous avons reçu :
Camille Hachez, co-secrétaire fédérale des Jeunes écolos, présente le week-end dernier à Sainte-Soline avec son mouvement politique.
Paul Charlent, fondateur d’Alancienne et partenaire-fondateur de la Ferme agroécologique de l’Envol en Ile-de-France
Thaïs Boudot, animatrice en agroécologie, formée par l’association “Terre et humanisme” avec une expérience de chargée de mission préservation/ restauration des milieux aquatiques
Quentin Le Guillous, secrétaire général adjoint des Jeunes Agriculteurs, exploitant céréalier, installé en Eure-et-Loire
L’occasion de comprendre comment les exploitants peuvent limiter leur impact et exercer moins de pression sur les ressources naturelles.
