Au cours d’une journée de sensibilisation sur l’océan, organisée au sein de la ressourcerie de l’association de l’école de la transition écologique et solidaire (étés) à Saint-Ouen-sur-Seine en Seine-Saint-Denis, Le Zéphyr est allé à la rencontre de bénévoles qui se battent pour les océans.

Pour le premier épisode, Ophélie Lebrun nous parle de son engagement à Sea Shepherd France et de la période de détention de Paul Watson, qui a été « très intense » pour l’organisation.

les couvertures du Zéphyr

Depuis quelques années, Ophélie milite pour Sea Shepherd France et plus précisément au sein de l’antenne parisienne. Durant son temps libre, elle sensibilise les plus jeunes, de la maternelle à l’université, sur la réalité de la vie marine, sur les enjeux de la défense du vivant. On a rencontré Ophélie en janvier lors d’une journée dédiée à l’océan organisée par l’association de l’école de la transition écologique et solidaire (étés) de Saint-Ouen-sur-Seine, en région parisienne (voir plus bas). Plusieurs associations de protection de l’environnement étaient invitées à présenter leurs actions, en particulier Bloom, Wings of the ocean, La Fresque océane, et donc Sea Shepherd France.

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Ophélie a accepté de quitter un instant le stand de son groupe pour venir parler de son engagement militant. Assez jeune, elle qui a grandi à côté de l’océan a réalisé qu’elle voulait se mobiliser pour défendre l’écosystème marin, maltraité par de nombreux acteurs industriels ou commerciaux. Elle se souvient qu’elle ressentait souvent « beaucoup de colère ». Elle raconte avoir fait évoluer ses habitudes alimentaires, seulement elle avait besoin de plus. Alors elle a décidé de rejoindre Sea Shepherd dont elle suivait l’actualité depuis un certain temps.

Philippe Lesaffre à étés

« C’était intense, durant la période de détention de Paul Watson »

« Quand on se bat au sein d’un collectif, on sent qu’on a de l’impact, les choses, on peut vraiment les voir évoluer. » Et pas obligé de filer en mer pour se sentir utile, explique Ophélie : « On dialogue, on, sensibilise, on partage nos connaissances sur la biodiversité marine, on tente de convaincre… » Ça marche, même si ça prend souvent du temps.

On a échangé avec Ophélie quelques semaines après la fin de la détention du capitaine Paul Watson, le fondateur de Sea Shepherd enfermé plusieurs mois dans une prison groenlandaise par les autorités danoises. « C’était une période très intense, mais on a pu mettre en lumière nos actions, confie-t-elle. Les sympathisants ont manifesté leur soutien, on a eu beaucoup de demandes de volontariat, c’est bien que ces personnes veulent agir concrètement et sauter le pas à leur tour. »

@ Le Zéphyr (Saint-Ouen, janvier 2025)

Qui sait ? Elles seront peut-être intégrées aux équipes bénévoles de Sea Shepherd France entre terre et mer, à surveiller certaines plages dans le but d’éloigner les braconniers et de sauver les tortues ou à protéger les orques ou les dauphins. Ou alors elles toqueront à la porte des collèges ou des lycées comme Ophélie, référente Sea Shepherd Kids Paris… « Il y en a des choses à faire quand on milite au sein de cette organisation… » / Philippe Lesaffre

A Saint-Ouen, la ressourcerie Étés a ouvert ses portes

L’interview a été menée dans un ex-établissement scolaire en région parisienne, où s’est installée l’association de l’école de la transition écologique et solidaire (étés). En début d’année, elle a ouvert une ressourcerie et a invité un samedi de janvier de nombreuses associations à présenter leurs actions en faveur de la sauvegarde de l’océan.

@ Le Zéphyr (Saint-Ouen, janvier 2025)

Dans ce qui ressemble à un « tiers-lieu », d’autres journées spéciales seront organisées, que ce soit sur ce thème ou sur d’autres. Bientôt, on pourra venir réparer ses biens ou encore organiser une fête d’anniversaire pour ses enfants. Boris Voignier, coordinateur de l’étés, et Marine Sharaf, bénévole à l’origine de l’événement dédié à la mer, ont répondu à nos questions. / PL

Un reportage co-produit par Le Moment