Découvrez un extrait de l’édition du 28 juin de la newsletter. Ici, on vous parle du prochain Zéphyr (le n°19), un 120-pages consacré aux forêts face au risque des incendies, de la mobilisation de scientifiques et d’organisations écolos contre l’extrême droite.
Cette fois, on y est ! L’heure de vérité approche. C’était annoncé, durant cette (courte) campagne électorale, on n’a absolument pas abordé les questions de protection de la nature. Par ailleurs, la transition écologique n’a été abordée qu’à la marge. Et encore de façon très tronquée, simplifiée, à l’arrache pour évoquer le mix énergétique français.
« Ça m’énerve » (comme dit un chanteur célèbre). On aurait dû parler de notre rapport au monde. Tout est lié, faut pas cloisonner. Débattre des sujets écolos, c’est aussi parler de santé, de sport, d’alimentation, de nature, de pouvoir d’achat, de forêts, de territoires, de ruralité…
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P.S. : le site Faune sauvage.fr parle de nous, allez voir ce portail « consacré à la faune sauvage, et à ceux qui la protègent et la mettent en valeur ».
Ne ratez rien de l'actualité du Zéphyr
Les feux extrêmes ont doublé en vingt ans, comment protéger les forêts ?
C’est dans un contexte politique très tendu que nous avons commencé à rédiger les articles du Zéphyr n°19 (abonnez-vous pour le recevoir). L’opus de l’automne, qui devrait paraître fin septembre prochain. Le 2e de l’année sera consacré aux forêts. Mais il sera différent du n°13 (« Forêts fragiles »), que certain.e.s commandent encore.
Le prochain opus (n°19), après celui sur les zones humides et aquatiques (le n°18 toujours disponible), portera sur les incendies. Le Zéphyr veut comprendre comment on peut faire face au risque croissant des flammes.
Comment faire pour que les écosystèmes forestiers soient plus résistants et résilients à l’avenir ? Qu’est-ce qui se passe dans la forêt après le passage du feu ? C’est d’actualité (regardez en Amérique du Sud, et dans le Sud-Est).
Feux plus intenses
Les feux sont de plus en plus violents, intenses, extrêmes. Pas compliqué à comprendre : « Le réchauffement climatique se traduit par l’augmentation des températures extrêmes et des sécheresses, à la fois en fréquence et en intensité, écrit l’écologue Jonathan Lenoir. La combinaison de ces phénomènes est à l’origine des mégafeux que l’on a pu observer en Californie, en Australie. Or, le relargage massif de CO2 à la suite de ces immenses incendies de forêts alimente à son tour l’emballement climatique. » Les conséquences sont désastreuses, y compris pour la faune sauvage (imaginez les pauvres koalas australiens).
Préserver la forêt diversifiée
Alors on pose la question, que faire ? D’abord, il faut « préserver la forêt mélangée, celle dans laquelle on trouve différentes essences d’arbres », comme nous l’a expliqué l’ex-technicien des eaux et forêts Jean-Claude Nouard. Il y en a de moins en moins en France, des forêts diversifiées. Le cofondateur de l’association SOS Forêt Dordogne, « forestier résistant », comme il dit, se bat contre « la marchandisation des forêts« , ainsi que « les nombreuses coupes rases ».
Les feuillus, des chênes, des châtaigniers, etc., sont souvent remplacés par une armée de résineux (des pins, des douglas) plantés en ligne, autant d’arbres qui seront « coupés au bout de vingt ans, en vue de répondre à la demande en bois« . Et selon lui, ce n’est pas ce qu’il faut faire. En cas d’incendies, sans feuillus, dans des zones de monocultures résineuses, c’est compliqué, par exemple…
Néanmoins, on peut agir : « Une gestion plus durable des forêts, c’est possible. »
Une longue interview est à venir. Entre autres, dans les pages de la revue : nous vous prévoyons des rencontres, des portraits, des rencontres, des photos… / Philippe Lesaffre
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