Pendant six ans, dans son restaurant étriqué du Tempero, à Paris, elle a magnifié des produits franciliens de saison avec sa brigade cosmopolite, prenant soin de gaspiller le moins possible. La cheffe Alessandra Montagne, d’origine brésilienne, a pris les mêmes, et recommencé, non loin de là, sans changer de recette. Après le Tempero, place à Nosso.
MAJ 19/1/2021: On l’avait rencontrée pour le magazine juste avant l’été 2020. A ce moment-là, son restaurant Nosso devait ouvrir à l’automne. Le reconfinement, en novembre dernier, puis la situation sanitaire, a tout retardé. Pas de vente à emporter pour l’instant. Rendez-vous, on l’espère, dans quelques semaines…
Ce portrait est extrait du Zéphyr n°7 – Refaire le monde autour de la table (septembre 2020). Commandez le numéro sur la boutique
“En cuisine, des hommes et des femmes travaillent dur… Alors c’est très triste de voir des restaurants fermer…” Alessandra Montagne, quelques semaines après le début du déconfinement, en ce début d’été 2020, partage l’amertume de nombreux professionnels, touchés de plein fouet par la pandémie. Le secteur de la restauration a trinqué, mais certains ont eu plus de chances que d’autres. Alessandra en fait partie.
Le sort ne s’est pas acharné, et une nouvelle aventure gastronomique a démarré pour la cheffe brésilienne, après le succès de sa première table, le Tempero (“assaisonnement” ou “condiment”, en portugais).
Démarche solidaire pendant la pandémie
Quand la France a été mise sous cloche, la cuisinière venait de fermer son restaurant locavore et de vendre à une autre cheffe, Marion Lebocey, le petit local du 13e arrondissement parisien, dans le sud de la capitale, où elle avait élue domicile pendant quelques années. Mais c’était pour la bonne cause puisque Alessandra avait investi, à quelques centaines de mètres de là, un autre local, sensiblement plus grand, pour son nouveau projet de restaurant, baptisé Nosso.
Et puis le Covid-19 a renvoyé les brigades à la maison, en attendant les jours meilleurs. Une période stressante durant laquelle Alessandra n’a pas laissé tomber sa toque et ses ustensiles, puisqu’avec d’autres chefs, elle a nourri soignants et sans-abri, dans une démarche solidaire. / Philippe Lesaffre
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