Séries, documentaires, podcasts, comptes Instagram… Les journalistes sont tombés sur des perles en préparant le dernier numéro de la revue des aventures humaines (sur les photographes). Nous vous les partageons en cette période de confinement.
Ceci est un extrait du Zéphyr N°6, sur le rôle de la photo. Commandez-le et soutenez la rédac.
Banksy mis à nu… ou presque
Steve Lazarides, l’ex-galeriste et ancien agent de Banksy, a dévoilé, dans un livre, une centaine de photos inédites du street-artiste londonien. Ces visuels, il les avait pris durant leur glorieuse collaboration, entre 1997 et 2008. On retrouve sur les clichés quelques-unes de ses oeuvres. Et on découvre Banksy de dos, ou le visage masqué, Lazarides gardant l’identité de son protégé secrète. Après la séparation, Lazarides a continué de monter des expos pour d’autres artistes, mais il annoncé en 2019 avoir quitté le monde de l’art, selon lui trop gangréné par l’argent.
Banksy Captured, auto-publié, décembre 2019 (plus d’infos, ici)
Le grand bleu et l’ours blanc
La biologiste Sylvia Earle et l’explorateur français Jean-Michel Cousteau ne tarissent pas d’éloge sur le photographe Amos Nachoum, grand spécialiste des milieux océaniques et de ses animaux. Dans le documentaire Picture of his life, sorti au printemps 2019, on le suit en pleine traque de l’ours polaire, qui plonge et nage dans l’eau avec habileté. Le célèbre photographe israélien brave tous les dangers pour tenter de se rapprocher des mammifères blancs. Et de réaliser un rêve de gosse. Sans les brusquer.
Picture of his life, Dani Menkin et Yonatan Nir
The Crown, sur Netflix : La reine et son ex-beauf
Depuis plusieurs années, on suit le quotidien et l’intimité de la reine Elisabeth, et on la voit réagir aux soubresauts de l’actualité, entre faits divers meurtriers et catastrophes diplomatiques. The Crown nous intéresse à plus d’un titre, puisqu’on découvre en outre les personnages de son entourage. Et notamment l’époux (entre 1960 et 1978) de la princesse “rebelle” Margaret, le photographe Antony Armstrong-Jones.
Outre les portraits de la famille royale, le playboy a photographié de nombreuses stars, dont un certain… Serge Gainsbourg, en plein désert égyptien… Une image mémorable datant de 1979, qui a servi pour la pochette d’Aux armes et caetera !
The Crown, bientôt la saison 4 (sur Netflix)
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Moi, “infirme” et “pédé”
Robert Andy Coombs, né en 1987, avait l’intention de devenir photographe de mode. Mais, après un accident de trampoline en 2009, il devient tétraplégique et abandonne son rêve. Pour autant, il ne lâche pas son désir de photo… et c’est pour la bonne cause. L’ancien étudiant en art à la Yale University, au nord de New York, lève un tabou via ses autoportraits très crus, très explicites, qui lui permettent d’explorer sa sexualité, celle d’un homme cabossé, estropié. Le nom de la série : Cripfag, une juxtaposition de deux mots : “infirme” et “pédé”, en VO.
Pour découvrir son univers, rdv sur son site et sur sa page Instagram, sur le compte du photographe.
Derrière la raquette, des femmes et des hommes
Un appareil immortalise des mises en scène, des sourires, des regards perçants. Mais que se cache-t-il derrière des visages ? On a toutes et tous une histoire, un parcours qu’un clic ne peut raconter. Le compte Instagram Behind the racket, lancé par l’Américain Noah Rubin (267e au classement ATP à la fin de l’année 2019), entend justement réparer cette injustice.
Il collectionne les portraits de nombreux joueurs de tennis qui posent tous de la même façon, la raquette devant le visage. Certains sont classés loin derrière les vedettes du circuit et évoluent dans l’ombre des stars de la petite balle jaune. D’autres tentent de se faire une place dans le top 20. D’autres, encore, ont terminé leur carrière et transmettent aux plus jeunes leur expérience.
Douleurs et sacrifices
Chaque cliché accompagne un témoignage en anglais. Le but du jeu de Noah Rubin : sortir du silence de l’image, et raconter ce que l’on ne sait pas, ce qui se déroule loin des cours, ou en coulisses. Mettre en avant leurs parcours, parfois stoppés par les blessures, les difficultés et les peines endurées, ainsi que les sacrifices qu’ils ont dû faire durant leurs jeunes années pour en arriver là.
La Belge Alison Van Uytvanck dévoile, elle, les brimades et les commentaires sur son physique qu’elle subissait toute jeune, son coming-out – rare dans le milieu. Mikhail Youzhny parle de la mort de son père, survenue deux mois avant la finale de la Coupe Davis. Il y a aussi Fabrice Santoro qui évoque les voyages incessants qui font partie de la carrière des pro, jamais posés, toujours une valise à la main, loin des proches. Ou encore Jamie Murray, grand spécialiste du double, qui s’exprime sur la célébrité de son frère Andy. Sans jalousie ! Autant de récits qu’on ne devine pas en observant les photos…
A découvrir sur Instagram : @behindtheracquet
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