Le jeune réalisateur, dont on avait dressé le portrait en 2018, multiplie les courts-métrages. Avec The Wait, le cinéaste aborde l’universelle attente du premier SMS après un rendez-vous amoureux.
Depuis l’article du Zéphyr, que devenez-vous ?
Thibaut Buccellato : Il y a un an, j’ai quitté mon travail de directeur artistique et suis passé en freelance. Je continue les missions de publicité mais j’avais envie de prendre du temps pour mes projets. D’où les trois courts qui sont sorti en 2019 :
In the night, qui tourne en festivals. Le court a été tourné à New York, avec Isabel Lucas et Nash Edgerton et aborde la question de la dépression et du deuil.
The moments I miss. Ce court est la troisième partie de ma « trilogie de la solitude » après The universe and me et The space between us, et c’est sur le deuil.
Et The Wait, le plus récent, donc.
Et, à côté, j’ai démarré l’écriture d’un nouveau long. Je préfère ne pas encore en parler.
Votre dernier court The Wait vient de sortir. Quel en était le message ?
Mon but était de réaliser un petit film sur ma génération, celle qui a grandi avec des téléphones portables, et même celle d’après. J’ai remarqué à quel point, après un rendez-vous, le premier sms été important, et à quel point on pouvait s’imaginer tout et n’importe quoi pendant cette attente. Aujourd’hui, avec l’accusé de lecture, notamment, c’est encore plus frustrant. « Putain, il m’a mis un ‘vu’. »
Je voulais faire quelque chose de léger et qui en même temps pouvait toucher les gens et leur rappeler ce moment d’attente que l’on a, je pense, tous connu.
Vous avez tourné avec Ekaterina Samsonov qui avait joué avec Joaquin Phoenix dans You were never really here de Lynne Ramsay…
Je l’ai contactée, elle a lu le projet et a accepté. Tout s’est fait très vite car j’allais à New York juste pour quelques jours. J’ai trouvé un directeur de la photographie sur place, on a tourné en 16mm. C’était en mai 2019.
Le court a été envoyé au Festival Nikon.
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